Quelques rappels
Dès le début de cette triste aventure, l’inconscient primitif de la mana a perçu le danger que représentait la présence des dragons. Quelques catastrophes et ères glaciaires plus loin, la menace n’était toujours pas réglée mais les données avaient changées.
Tout d’abord, les dragons étaient moins efficaces (la grande meneuse de revue en moins, on ne pouvait pas dire que la productivité était à son maximum) ce qui permit à la mana de reprendre un peu son souffle et à son niveau d’augmenter.
Ensuite, l’humanité est apparue. Ça n’a l’air de rien, mais l’intelligence des premiers hommes était tout de même supérieure à celle du brontosaure moyen.
Et alors ? Ben vous n’avez pas appris votre leçon ou quoi ? L’intelligence de la mana est fonction de la moyenne de celle des habitants de la planète. Elle a donc pu imaginer des plans et des moyens d’action un peu plus fins et efficaces que précédemment.
Le premier d’entre eux fut l’apparition des êtres divins. Vous savez, ces individus boostés par de la mana et qui pouvaient lui servir de force de frappe.
Mais, quelques individus, même puissants, ne peuvent pas tenir tête à une grande famille de dragons. D’autant qu’avec les premiers objets d’art, la récolte de mana était repartit de plus belle. Ces humains, toujours là pour foutre la merde... Il fallait trouver un autre moyen de se défendre.
A l’époque, les êtres magiques n’étaient pas encore assimilés et ne pouvaient donc pas être influencés contre les intérêts des dragons comme c’est (plus ou moins) le cas actuellement par l’intermédiaire des gestalts.
La réponse fut donc la religion et les druides. Qui est apparu en premier ? Ça, c’est l’histoire de l’œuf et de la poule et ça n’a pas réellement d’importance.
Les druides sont donc le résultat d’une manipulation plus ou moins consciente de la mana dans le but de se protéger et d’amener plus de personnes à la protéger. On a affaire à des êtres semi-divins qui véhiculaient un message foncièrement anti-draconique. Ces termes n’étaient sans doute pas employés mais Satan sous la forme d’un dragon est probablement une de ses meilleures communications en ce sens.
Attention, n’oubliez pas que la mana n’agit que par des influences subtiles (encore que) et que tout cela a pris du temps pour se mettre en place.
Mais qu’est-ce qu’un druide ?
Ceux qu’on appelle chamans, druides, animistes et même certains polythéistes sont des personnes très proches de la mana. Il leur fut “infusé” un pouvoir conséquent sur elle en vue de créer, à terme, de nouveaux points focaux sur les ley lines. Ceci avait pour but de stabiliser la mana sur le plan terrestre et de n’ouvrir que certains canaux de mana possibles sur toute la surface de la terre.
Ainsi, si ils avaient réussit, les dragons n’auraient plus eu accès à la mana terrestre. Celle-ci n’étant alors plus accumulable, ni dans des structures géologiques, ni dans des objets. Les dolmens, cercles de pierres et autres lieux de culte devaient permettre de créer une sorte de verrou mystique, empêchant les mouvements (donc les accumulations) de mana en dehors de ces lieux.
Mais qu’est-ce qui aurait alors empêché les dragons d’aller se servir dans ces gardes manger tout prêts ? Les fidèles et les êtres divins qui pullulaient dans ces lieux.
De plus, en l’absence de la mère, les dragons n’auraient pas compris pas grand-chose à tous les bouleversements magiques qui en aurait découlé. Les druides travaillaient au niveau primordial de la mana et avaient des rituels communs qui les faisaient entrer en résonance avec elle. Tout cela était bien différent de la vision draconique de la magie, très individualiste et figée. De plus, les principes métaphysiques de la magie druidique étaient vraiment très différents de ceux de la magie draconique.
Le dragon utilise la mana présente dans son corps (ou qui y transite après avoir brisé un réceptacle) tandis que le druide puise directement dans la mana ambiante. Et lorsque plusieurs druides sont présents au même endroit pour lancer le même sort, les effets s’en trouvent augmentés. Toute chose incompréhensible pour des dragons.
Seuls les liens fluviaux de Tougounska et Quetzalcoatl peuvent rivaliser en termes techniques avec les prodigieuses avancées des druides mais sûrement pas en terme d’efficacité.
Les messies
Les messies avaient une autre fonction. Celle de concentrer les énergies (et donc la mana) individuelle des croyants pour faire d’autres être divins.
Ainsi, c’est par l’intermédiaire de Jésus que sont arrivés St Michel, St Georges etc.
En clair et sans décodeur, le chef de panthéon permet à la mana, en lui fournissant une croyance forte et de nombreux fidèles dans la population, de créer d’autres êtres divins.
Ces fidèles, pas assez volontaire dans leur ensemble pour être investis directement par la mana, étaient utilisés pour concentrer des énergies dans la psychosphère afin de créer de nouveaux êtres divins et comme foyer de recrutement des futurs druides.
Tout les ingrédients étaient donc réunis pour mener une résistance correcte face aux dragons. Messies et druides en tête de file et êtres divins sur le terrain. Il y eu juste un petit problème.
Druide, c’est un métier
Un personnage druide est créé avec 3 points de caractéristiques pour un maximum de +3. Il possède aussi un métier au niveau expert ou un au niveau qualifié et un au niveau novice ainsi que deux hobbies au niveau averti. Mais surtout il dispose de quelques pouvoirs et compétences dû à son investissement par la mana.
Lorsqu’un personnage est investi par la mana, il se passe quelque chose de très particulier. Il entre en résonance avec la mana et devient capable de la détecter et de la manipuler.
Commençons par la détection de la mana. C’est un don mais surtout un métier. Ça parait étrange soit, mais il y a bien des sourciers qui se font payer. Et ce n’est pas très différent en fait, juste un peu plus poussé dans le cas des druides. Et un don, ça se cultive sinon, ça ne sert à rien. Donc c’est un métier.
Parlons donc de ce métier de détection de la mana. Les caractéristiques utiles sont Perception, Intuition, Empathie et tutti quanti mais tous les jets se font en colonne difficile.
Au niveau débutant, le sorcier est capable de détecter la mana terrestre et ses fluctuations. Il est ainsi capable de donner l’emplacement des grandes quantités de mana telles que les ley lines et autres structures géologiques. Ainsi que les emplacements de séismes, de sources souterraines et de gisement d’or ou de pétrole. Mieux qu’un avion renifleur. Parlons portée de détection. Une cinquantaine de kilomètres parait très raisonnable.
Au niveau qualifié, le druide arrive à détecter les formes “perverties” de la mana terrestre. C’est à dire celle contenue dans les réceptacles et dans le corps des êtres magiques. Et ceci, à vue et sur un petit jet réussi.
Au niveau expert, il arrive enfin à détecter la mana contenue dans le corps des dragons, celle qui est le plus éloignée de la mana terrestre.
Le pouvoir
Parlons maintenant manipulation de mana. Le pouvoir qui différencie les druides des autres êtres humains et surtout des dragons classiques. Parlons de Magie.
à son investissement, le druide acquiert le pouvoir Magie au niveau 1. Ce pouvoir permet au druide de canaliser la mana environnante (dans une limite fixée par le niveau de son pouvoir) et de l’utiliser pour lancer des sorts semblables aux sorts draconiques. Ni le Druide, ni le lieu ne perd de point de Mana à cause d’un lancement de sort, le Druide aspire la Mana sur l’ensemble du réseau des Leys et pas seulement celle du lieu où il se trouve.
Niveau 1 | 5 points |
Niveau 2 | 10 points |
Niveau 3 | 15 points |
Niveau 4 | 20 points |
Lancement de Sort
Pour lancer un sort, un druide additionne son Niveau de Magie et le bonus de son Métier de Druide (Novice, Qualifié, Expert) contre la difficulté en fonction de la puissance du sort. On considère qu’il fait un jet d’initiative, comme pour les souffles de dragon.
Un Druide ne se perfectionne pas dans le sort individuellement, la seule façon pour lui d’améliorer ses chances de réussite dans le lancement, c’est d’améliorer son Métier.
Le Druide ne masque pas ses sorts (jamais). Un Druide Qualifié peut, s’il le souhaite, doubler un des paramètres (temps d’effet, puissance, nombre de cibles, etc.) du sort en dépensant deux fois plus de Mana. Pour les sorts faisant des dégâts, cela revient à monter d’une catégorie (Moyenne à Importante). Bien sûr, le niveau de difficulté pour lancer le sort continue à suivre la table de difficulté normale.
Les sorts sont à apprendre de façon séparée. Un druide ayant le niveau 1 peut donc lancer des sorts jusqu’à concurrence de 10 points et avec le niveau 4, jusqu’à 90 points de mana sont accessibles.
Une autre spécialité des druides, c’est de combiner leurs pouvoirs. Vous me direz, les dragons aussi savent combiner leurs sorts. C’est pas faux, mais ce sont de si gros égoïstes qu’ils le font rarement.
En plus, les druides font ça d’une façon très différente. Lorsqu’ils combinent leurs pouvoirs, ils additionnent leurs capacités. C’est tout.
Mais surtout, ça veut dire que deux druides au niveau 4 pourront lancer des sorts jusqu’à un total de 180 points de mana (tremblez !) alors qu’ils sont tout nus et pas particulièrement chez eux ((Des druides tout nu, là, je tremble).
Au niveau 1, seuls des druides de même paradigmes (en gros, pas un chaman indien et un druide celte ensemble) peuvent s’associer et ce avec un maximum de 5 participants.
Le nombre de participants augmente de 5 à chaque niveau (donc pour un maximum de 20 participants) et la limitation de paradigme saute au niveau 4.
Attention, seul compte le niveau du druide le plus faible. ceci peut expliquer pourquoi les druides d’un bon niveau ne voyait pas d’un très bon œil l’inclusion d’un petit jeune dans leurs rituels.
Le plus gros problème à l’heure actuelle, c’est que plus personne ne connaît les sorts druidiques. Donc, il n’y a plus personne pour les enseigner. Donc tout ce que vous venez de lire ne sert pas à grand chose sauf si vous voulez faire de super détecteur de pétrole dans vos campagnes.
Mais la mana à toujours plus d’un tour dans son sac.
Evolution d’un druide
Comment un druide fait-il pour apprendre des sorts et évoluer dans ses pouvoirs ?
Ca, c’est une bonne question qui mérite une réponse approfondie.
Tout d’abord, les sorts. Jusqu’au niveau 4, un druide ne peut apprendre un sort que lorsqu’un autre druide du même paradigme le lui enseigne. Au niveau 4, ce même druide pourra travailler tout seul comme un grand dans son coin pendant une petite année à partir de ses idées pour en créer de nouveau. Il pourra aussi apprendre avec un tuteur d’un autre paradigme, ça va plus vite.
La durée d’apprentissage d’un sort dépend étroitement des compétences du tuteur et de l’étudiant.