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Mandragore

Pays d’origine : Europe occidentale.

Autres appellations : Anthropomorphe (selon Pythagore), Demi-homme (selon Lucius Columelle).

Description : Créature à la limite du règne végétal, la mandragore poussait, lorsqu’on la déracinait, un cri perçant capable d’affoler ceux qui l’entendaient. Les mandragores noires sont des mâles et les blanches des femelles.

Caractère : La mandragore est un être discret et calme. Elle réfléchit à deux fois avant de prendre une décision importante.

Pouvoirs innés :

  • Phase de la transformation : Majoration (endurance) 4, Résistance (froid) 3, Sens accru (odorat) 2, Compétence (botanique) 1.
  • Pouvoir unique (Carapace de bois) : A partir de la phase du frémissement, la mandragore possède une carapace de bois qui équivaut au pouvoir draconique du même nom, à la différence qu’elle est permanente, invisible et ne nécessite aucune transformation. Ce pouvoir débute au niveau 1 et augmente d’un niveau par phase suivante. Ce pouvoir s’accompagne cependant d’une allergie au feu (Niveau 1, +1 niveau par phase suivante).
  • Phase d’Identité : malédiction permanente de 2 points sur la personne qui la tue (chaque bénédiction permet de diminuer la malédiction de 1 point)
  • Phase Nature : malédiction permanente de 4 points sur la personne qui la tue
  • Phase Légende : malédiction permanente de 6 points sur la personne qui la tue

Milieu Naturel : nature, plus particulièrement proche d’anciens gibets.

Histoire : La Mandragore a la réputation de naître à partir du sperme d’un pendu, dans l’époque médiévale. Les baies de Mandragore, de la grosseur d’une noix, de couleur blanche ou rougeâtre, étaient très appréciées en Egypte comme un symbole d’amour.
Chez les grecs, elle était appelée la plante de Circée, la Magicienne. Elle inspirait une crainte révérencieuse. Pline observe, après Théophraste : ceux qui cueillent la mandragore prennent la précaution de ne pas avoir le vent de face. Ils décrivent trois cercles autour d’elle, avec une épée puis ils l’enlèvent de terre en se tournant du côté du couchant…La racine de cette plante, broyée avec de l’huile rosat et du vin, guérit les inflammations et les douleurs des yeux.

Complément : Plante très appréciée des sorciers. Largement répandue dans les régions méditerranéennes et en Asie, la mandragore est une plante basse mais éclatante, voire flamboyante, avec ses fleurs pourpres en forme de cloche, ses baies oranges et charnue. Avec sa racine, on fabrique des poisons, des philtres d’amour et des narcotiques. Cléopâtre, reine d’Egypte, adorait l’ivresse que donne une potion de mandragore.
La culture commerciale de la mandragore n’est pas recommandée à cause des cris aigus qu’émet la plante lorsqu’on la retire du sol. Ces cris sont si perçants qu’ils peuvent provoquer l’hystérie ou même la folie. Pourtant, un sorcier expérimenté qui connaît les phases de la lune et prononce des incantations appropriées peut cueillir la mandragore sans le moindre mal.

Complément : Solonacée à grandes feuilles, fréquente en Tunisie. Employée fort souvent en magie dans l’Antiquité et au Moyen Age. Les Grecs l’appelaient « herbe de Circée », croyant qu’elle permettait à cette magicienne de changer les hommes en pourceaux. Sa racine ressemble au corps humain. Une tradition veut qu’elle ait poussé dans le paradis à l’ombre de l’arbre du bien et du mal. Une autre certifie que les premiers humains étaient de gigantesques sensitives animées par le soleil. Columelle la nommait « demi-homme ». Au Moyen Age, on l’appelait « petit homme planté » (voir homonculus) et on la confondit souvent avec la mandegloire (Main de Gloire), la mettant en rapport avec les pendus et la recherche des trésors cachés. Certains ajoutent même qu’elle est plus merveilleuse encore si elle a été arrosée par l’urine d’un pendu ou qu’elle naît de son sperme.
Les vertus érotiques, narcotiques et hallucinatoires de la mandragore étaient copieusement utilisées pour les philtres. On crut au Moyen Age que, placée dans un coffre avec des pièces d’or, elle en doublait chaque jour le nombre, ou qu’elle ouvrait les serrures et prédisait l’avenir.
On ne peut l’arracher impunément de la terre, un rituel minutieux doit être respecté : un chien l’arrache par l’entremise d’une corde et en meurt aussitôt. Aux Indes, les charmeurs la vendent comme préservatif contre les serpents.

Manticore

Pays d’origine : Europe.

Autres appellations : -

Description : Créature au corps de lion et a la tête humaine dont la bouche est garnie de dents pointues.

Caractère : Très intelligent. Instinctif.

Pouvoirs innés :

  • Phase de la transformation : Résistance (poison) 4, Majoration (rapidité) 3, Majoration (force) 2, Combativité (positive) 1.
  • Pouvoir unique (Rugissement) : Les manticores possèdent une voix très puissante qui cause des effets désastreux sur la psychologie de leurs adversaires. Une manticore ne peut affecter qu’une cible a la fois (elle doit être à moins de trois mètres). A la phase de frémissement, la voix cause une gêne passagère, alors qu’à la suivante, elle cause une peur terrible qui provoque un malus de 5 points à l’initiative de la victime. La phase de la transformation amplifie encore le pouvoir et permet alors à la manticore de paralyser la victime pendant un tour entier. Un tel hurlement est relativement fatigant pour l’être magique et ne peut donc être utilise qu’une fois par minute (donc une fois tous les 12 tours).
  • Phase d’Identité : griffe, queue
  • Phase Nature : vol 1, griffe 1, queue 1 plus dard empoisonné 1
  • Phase Légende : vol 3, griffe 3, queue 3 plus dard empoisonné 3

Milieu Naturel : forêt, montagne.

Histoire : Le monstre des forêts asiatiques, surtout celles de l’Inde, de Malaisie et d’Indonésie, est le plus dangereux prédateur des régions tropicales.
La Manticore traque l’homme dans la forêt : elle se glisse près de lui et lui lance une volée de dards empoisonnés. La mort est subite et la Manticore dévore alors sa proie avec ses terribles dents. Le crâne, les os, les habits et même les gourdes remplies d’eau, tout disparaît dans la gueule vorace. Lorsqu’un homme disparaît en pleine forêt, cela prouve la présence de la Manticore.

Méduse

Pays d’origine : Grèce.

Autres appellations : Gorgone.

Description : C’est une femme très belle ou très laide selon les cas qui possède en guise de chevelure un entrelacs de serpents venimeux.

Caractère : Cruelle, Calculatrice, Vicieuse.

Pouvoirs innés :

  • Phase de la transformation : Venin (salive) 4, Majoration (charisme) 3, Compétence (Séduction) 2, Combativité (négative) 1.
  • Pouvoir unique (Regard magique) : A la phase du frémissement, le simple regard de la méduse rend mal a l’aise ; A la phase suivante, il cause un malus de 1 point à tout jet ayant trait à une communication verbale (baratin, discussion, etc.). A la phase suivante, le malus est valable pour tous les jets et enfin, à la phase de transformation, une méduse peut paralyser un adversaire simplement en le regardant et ce pour une très courte durée (1d10 tours).
  • Phase d’Identité : métamorphose 1 en hybride serpent pour les jambes qui donne queue 1
  • Phase Nature : polymorphie 2 et queue 2
  • Phase Légende : polymorphie 4 et queue 4

Milieu Naturel : Îles de la Méditerranée.

Histoire : Les Gorgones étaient trois, Méduse est le nom de l’une d’entre elles (la seul à ne pas être immortelle). Filles de Phorcis et de Ponto (ou Céto) elles s’appelaient : Sthéno, Euryalé et Méduse. Et elles étaient des monstres terrifiants qui vivaient près du pays des Hespérides ( en Grèce).
A l’origine elles étaient belles et désirables, mais Athéna, furieuse parce que Méduse s’était unie à Poséidon dans un de ses temples, la changea en monstre ailé au regard menaçant qui pétrifiait les hommes, lui donna des griffes de bronze et une chevelure de serpents. Persée lui trancha un jour la tête et de son cadavre naquirent Chrysaor et Pégase, les fils de Poséidon ; Athéna fixa sa tête sur son égide. Le sang de Méduse pouvait tuer instantanément s’il provenait de la veine droite, ressusciter les morts s’il provenait de la veine gauche. Elle en donna le fondateur de la médecine, Asclépios.
Complément : A l’origine personnification du nuage d’orage qui, en s’entrouvrant, dévoile l’œil énorme de l’éclair, la Gorgone, rugissante comme le tonnerre, était représentée avec une robe noire, planant dans les airs grâce à ses grandes ailes, figurant les nuages chassés par le vent d’orange. Comme ses sœurs, Méduse avait pour dents des défenses de sanglier et des mains d’airain.
Les peuples du Nord avaient l’habitude de comparer l’orage à un oiseau géant, et le mythe de Méduse (proche de celui des Harpyes) se retrouve chez les Celtes où Cuchulainn attaque la déesse Morrigan, la « Grande Reine » qui se présente sous la forme d’un grand oiseau.

Complément : La yama-uba japonaise existe aussi sous la forme d’une hideuse ogresse des montagnes dont les cheveux sont des serpents.

Minotaure

Pays d’origine : Grèce.

Autres appellations : Minos, Gilgamesh.

Description : Cette créature ressemble à un humain doté d’une tête de taureau. II possède une forte musculature.

Caractère : Irascible, Coléreux, Inflexible.


Pouvoirs innés :

  • Phase de la transformation : Majoration (force) 4, Compétence (pistage) 3, Sens accru (odorat) 2, Majoration (endurance) 1.
  • Pouvoir unique (Orientation) : Dès la phase du frémissement, un Minotaure pourra se déplacer à la perfection dans un bâtiment correctement éclairé (même s’il ne l’a jamais visité) en pouvant à tout moment connaître l’endroit où il se trouve. Dès la phase du voyage il pourra faire de même dans le noir absolu.
  • Phase d’Identité : corne, mâchoire
  • Phase Nature : corne 1, mâchoire 1
  • Phase Légende : corne 3, mâchoire 3

Milieu Naturel : labyrinthe.

Histoire : Monstre à corps d’homme et à tête de taureau né des amours coupables de la reine de Crète, Pasiphaé, avec un magnifique taureau blanc que le roi Minos avait refusé de sacrifier à Poséidon (bien sûr Pasiphaé était sous l’emprise d’un charme lancé par Poséidon). Pour le dérober aux regards de ses sujets, le roi l’enferma dans le labyrinthe (il existait en effet à Cnossos un labyrinthe de mosaïques, indiquant l’emplacement des danseurs qui y exécutaient une danse rituelle appelée la danse du Labyrinthe). Tous les neuf ans, les Athéniens devaient envoyer un groupe de sept jeunes gens et sept jeunes filles (terme de la Grande Année) qui servaient de pâture à Astérion ou Astérios, le Minotaure. Ce dernier fut tué par Thésée auquel Ariane avait remis une pelote de fils de lin qui, en se déroulant, le mena au monstre endormi qu’il tua avec sa massue (ou avec une épée remise par Ariane), et en se déroulant, lui permit de retrouver la sortie.

Complément : On peut retrouver des hommes à tête de taureau dans diverses mythologies : en Egypte avec la déesse Hator (amour et joie, épouse d’Horus, mais qui massacra sur les ordres de Ré les hommes sacrilèges) ; en Inde, sous les traits de la déesse Durga, particulièrement honorée au temple Kâlighat de Calcutta, qui pouvait être une déesse terrifiante à laquelle on doit sacrifier des boucs. Elle symbolise la mère sacrée, qui donne la vie et qui dévore, l’intensité de la force vitale, qui est à la fois régénératrice et destructrice.