Bestiaire seconde partie

Pleins d’êtres magiques sans la technique.

abatwas

Les plus minuscules des créatures à forme humaine, vivant dans les fourmilières d’Afrique du Sud. On voit rarement les Abatwas, car ce sont les êtres les plus timides et les plus insaisissables qui soient. Ils ne se montrent qu’aux enfants de moins de quatre ans, aux sorciers ou aux femmes enceintes. Une femme enceinte de sept mois qui voit un Abatwa mâle sait qu’elle aura un garçon.

Les Abatwas sont de parfaites miniatures des populations tribales africaines : leurs structures familiales sont identiques. Ce n’est pas une race guerrière : ils ne cherchent pas à dominer les fourmis avec lesquelles ils vivent. Ils trouvent leur nourriture en fouillant parmi les racines.

abiku

Insatiable démon de la nuit qui sévit parmi les Yorubas, en Afrique occidentale. Les parent qui habitent de petits villages forestiers ont très peur d’Abiku, car il ne se nourrit que d’enfants. Ce démon se régale souvent d’un bébé dodu, mais un enfant avant la puberté peut le contenter. Dès que le soleil se couche, les parents poussent leurs enfants dans la hutte et parfois les cachent sous des couvertures pour qu’Abiku ne les trouve pas.

Apparemment, personne ne peut donner une description précise d’Abiku : on sait que son corps, impalpable comme la fumée, peut s’infiltrer à travers d’épais buissons de ronces. Une chose est certaine, il n’a pas d’estomac et mange donc continuellement, ignorant la satisfaction d’un ventre plein.

acheri

Fantôme femelle de certains peuples amérindiens. Cette créature ressemble à une Indienne squelettique, vêtue d’une robe en peau. Elle dort le jour et apparaît à la nuit tombée pour chanter son chant de mort et jouer sur son petit tam-tam. Sa voix, lugubre comme le hurlement des loups, résonne dans les montagnes, les plaines et les vallées, traverse les plus épaisses couvertures enroulées autour de la tête d’un dormeur, pour lui annoncer sa mort ou celle de quelqu’un de sa famille. Pour se protéger d’Acheri, il faut porter des habits rouges ou des perles. Cette couleur protège contre les effets de son chant de mort, et une personne entièrement vêtue de rouge peut l’écouter sans risque.

adh Seidh

Esprit irlandais apparaissant aux gens de moralité douteuse. On dit qu’ils ont un aspect terrifiant, un peu comme des sorcières et sont pourvus de crocs qui déchirent la chair. Selon d’autres récits, ils ressemblent à des femmes splendides qui séduisent et détruisent, ou même à des animaux, comme des chevaux noirs aux yeux féroces et aux dents terribles. Heureusement, ceux qui mènent une vie droite n’ont rien à craindre des Adh Seidh. Ils n’apparaissent qu’à des gens tels que les maîtres chanteurs, les séducteurs, les chefs corrompus, les bourreaux d’enfants, les menteurs malveillants… Ces gens là peuvent craindre les Adh Seidh et, s’ils les aperçoivent à minuit, ils peuvent en perdre la raison.

azéman

Rare exemple d’un vampire qui apparaît vraiment sous la forme d’une chauve-souris.

L’Azéman sévit dans certaines régions d’Amérique du Sud, et plus particulièrement au Surinam (ex-Guinée hollandaise).

L’Azéman est toujours une femme qui a été vampirisée par un autre Azéman. Dans la journée, c’est une femme normale, mais la nuit, elle se change en chauve-souris et vole autour du village, cherchant sa proie. Comme la chauve-souris qu’on appelle vampire, elle cherche un dormeur dont le pied est découvert. Avec un soin délicat, elle lui arrache un bout d’orteil de ses crocs. Puis elle boit goulûment le sang qui coule. Elle revient ensuite dans sa hutte en battant lourdement des ailes. Au matin, la victime est saignée à blanc tandis que l’Azéman resplendit de santé.

Il est heureusement facile d’empêcher l’Azéman d’entrer dans sa cabane : il suffit de poser un balai contre la porte d’entrée.

barbegazi

Sorte de Gnomes des Alpes françaises et suisses dont le nom vient sans doute d’une déformation de « barbes glacées ». Contrairement à la coutume, les Barbagazi hibernent pendant les mois chauds et se réveillent après les premières chutes de neige. On les voit donc rarement quand il fait plus de zéro degré. Ils ne s’aventurent jamais au-dessous des forêts, et les rares Barbegazi que les montagnards ont capturés et rapportés dans leurs villages n’ont survécu que quelques heures.

Les Barbagazi ressemblent un peu aux Gnomes, mais ils ont de très grands pieds et leurs cheveux et leurs barbes sont comme des stalactites. Quand ces glaçons fondent en cas de capture, on voit qu’ils ont des cheveux normaux. Leurs grands pieds servent à la fois de skis et de raquettes. Ils leur permettent de courir très vite sur la neige ou de descendre de pentes abruptes. Ils sont aussi très utilises pour creuser. Un Barbegazi peut se cacher dans la neige et resurgir en un instant, même s’il est enfoui très profondément. Tous les Barbegazi portent des habits de fourrure blanche ressemblant à nos survêtements, de sorte qu’il est difficile de distinguer de loin les mâles des femelles. Leur langage est comparable au sifflement de la marmotte et ils communiquent de très loin par une sorte d’ululement que l’on peut confondre avec le bruit du vent ou le son d’une corne alpine.

Les maisons des Barbegazi sont un lacis de grottes et de galeries creusées près du sommet des pics, et on y entre par de minuscules ouvertures protégées par un rideau de glaçons.

L’attitude des Barbegazi envers les humains est encore mal définie. Certains montagnards croient que les saint-bernard s’attribuent le mérite des bonnes actions des Barbegazi. D’autres disent que ces petits êtres sifflent pour prévenir d’une avalanche, bien qu’ils adorent les avalanches, dévalant les pentes à cheval sur les coulées de neige.

Leur façon de vivre reste très mystérieuse pour les humains car ils apparaissent seulement quand les blizzards et la froidure forcent les montagnards à descendre dans la vallée.

baykok

Esprit de la nuit, en Amérique du Nord, spécialement chez les Indiens du pays Chippewa. Le Baykok est un squelette qui marche, mais ses os sont recouverts d’une fine peau translucide. Une terrifiante lueur rouge sort des orbites de son crâne.

Les guerriers sont la proie privilégiée du Baykok. Ceux-ci l’entendent approcher car ses os craquent en marchant. Mais il n’y a pas moyen de lui échapper qu’il frappe avec sa massue ou qu’il tue avec ses flèches invisibles.

bendith y mamau

Groupe très déplaisant d’êtres féeriques gallois, peut être le fruit d’un croisement entre des Fées et des Gobelins. A la différence des véritables fées, qui ont bel aspect, les Bendith y mamau sont de vilains petits êtres rabougris. Ils ont peu de rapports avec les hommes, si ce n’est pour voler leurs enfants, quand ils sont beaux. Ils diffèrent aussi des véritables Fées qui ne volent que les nourrissons, puisqu’ils peuvent prendre un enfant qui marche et qui parle, et mettre à la place un de leurs affreux rejetons, les Crimbils. Des parents peuvent retrouver leurs enfants en payant les services d’une sorcière. De retour chez lui, l’enfant volé ne gardera aucun souvenir, si ce n’est celui d’une douce musique.

bodach

Malicieux esprit du logis dans les Highlands, en Ecosse. Il a l’aspect d’un petit vieillard ratatiné et vit tout le jour dans la cheminée, respirant la fumée de la tourbe qui brûle. Il écoute d’une oreille attentive les enfants turbulents qui font du bruit à l’heure d’aller au lit. Quand tout est sombre, le Bodach se glisse hors de la cheminée et va tordre le nez et les oreilles des vilains enfants, il leur ouvre les paupières, les regarde bien dans les yeux et leur cause d’affreux cauchemars.

Si la conduite des enfants s’améliore, le Bodach les laissera tranquilles, mais on raconte que si un enfant malin jette une pincée de sel sur le feu, il restera dans sa tanière.

boggarts

Ces esprits de la maison ont des liens de parenté avec les Bogies et les Farfadets, mais ils sont beaucoup plus malicieux que les Bogies et pas aussi serviables que les Farfadets. Leur aspect trahit cette parenté. Ce sont des sortes de petits Gnomes sombres et poilus, vêtus de guenilles poussiéreuses, aux doigts touche-à-tout et aux pieds informes.

La présence d’un Boggart dans une maison ou une ferme se signale par de petits incidents inhabituels. Ils renversent les pots de lait, empêchent les poules de pondre, effrayent les chats, font aboyer les chiens stupidement, claquent les protes, ouvrent les robinets, bouchent les gouttières, éteignent les chandelles et réveillent les bébés en leur tordant le nez.

Le problème avec les Boggarts, c’est que personne ne sait comment les calmer ni comment s’en débarrasser. Les habitants d’une maison envahie de Boggarts n’ont parfois pas d’autres ressources que de déménager.

bokwus

Esprit terrifiant des grandes forêts de l’ouest de l’Amérique du Nord. On le voit très peu, sinon jamais, mais les chasseurs indiens de la région sont toujours très conscients de sa présence quand il s’aventure dans les forêts de pins, de sapins et de mélèzes. Quand tout est silencieux, on peut apercevoir la méchante de Bokwu, qui épie derrière un tronc d’arbre. D’autres fois, on peut le voir se faufilant parmi les bouquets d’arbres sur les bords d’une crique ou d’une rivière, et c’est là qu’il est le plus dangereux. Profitant du bruit de l’eau, il se glisse de plus en plus près du pêcheur absorbé à attraper sa truite ou son saumon et le pousse à l’eau. Il porte un intérêt spécial aux esprits des noyés. Dès que l’âme quitte le corps, il la protège et l’escorte jusqu’à la forêt natale du Bokwu. Aucune personne vivante n’a jamais su ce qui se passait alors.

bonnet rouge

Ce méchant gobelin vit dans les châteaux en ruine situés à la frontière de l’Ecosse et de l’Angleterre. Il change assez souvent de logis pour éviter les exorcistes et autres chasseurs de sorcières.

On le reconnaît facilement, à cause de ses gros yeux rouges et féroces et de son bonnet rouge. Quand il s’approche, on se rend compte qu’il s’agit d’un petit vieillard trapu, aux longs cheveux gris et aux serres d’aigle.

Bonnet Rouge cherche des proies humaines pour raviver la couleur de son bonnet qu’il trempe dans le sang de ses victimes. Il peut vaincre l’homme le plus fort, à moins que sa victime ne prononce quelques phrases de la Bible avant d’être déchirée par ses serres. Le gobelin disparaît dès qu’il entend des paroles saintes.

chenoo

Les grands géants de pierre qui vivaient sur le territoire des Iroquois, en Amérique du Nord. Ces énormes et maladroites créatures ne surent jamais se servir d’un arc, de flèches, d’un couteau ou d’une lance. Au cours de leurs batailles, qui faisaient résonner les collines de coups de tonnerre, ils déracinaient les arbres qu’ils utilisaient comme gourdins et se lançaient des rochers.

Un Chenoo est inoffensif pour les hommes et, en fait, les Iroquois lui font un peu peur. Quand un humain s’approche de leur territoire, les Chenoos se plaquent contre la roche, complètement immobiles, se confondant complètement avec elle. Seul un sorcier peut les discerner et, s’il connaît les sortilèges appropriés peut les forcer à lui obéir.

cluricauns

Esprits des caves qui ressemblent à de petits aubergistes, avec leurs culottes courtes, leurs chaussettes, leurs souliers à la barrette d’argent, leur chemise blanche, leur tablier et leur bonnet rouge. Ils habitent les caves à vins des auberges et des maisons. Un Cluricaun ne pose aucun problème dans une maison bien tenue, où il prend juste sa part de nourriture et de boisson. Mais, dans les mauvaises auberges, il dévore tant de provisions et boit tant que, bientôt, le propriétaire se retrouve ruiné. Dans une maison habitée par un alcoolique, le Cluricaun boira tant de vin que le propriétaire sera troublé et abasourdi du nombre de bouteilles vides.

L’ennuyeux, avec un Cluricaun, c’est qu’il peut devenir un vilain ivrogne. Dans ce cas, la maison résonne sans cesse du bruit des bouteilles brisées, de cris et de chansons d’ivrognes, et du tohu-bohu du Cluricaun éméché. La seule solution est que le maître de maison renonce aux boissons fortes, afin que le Cluricaun n’ait plus rien à boire. Après une période d’abstinence, le Cluricuan se mettre en quête d’un logis plus hospitalier.

dama dagenda

Ce sont les esprits de la jungle des Papous de Nouvelle-Guinée. Offensés de l’intrusion des hommes dans leur domaine, ils infligent de douloureuses blessures aux envahisseurs. Ils comprennent le langage des tribus qui vivent dans leur région et se complaisent à les égarer dans la jungle. Le seul moyen d’échapper à l’attaque d’un Dama Dagenda est d’apprendre, par l’intermédiaire d’un sorcier, un langage qu’ils ne connaissent pas. Vous pouvez alors avancer dans la jungle en parlant et en chantant très fort. Les Damas Dagendas perdront du temps à essayer de comprendre ce que vous dites, et le temps qu’ils aient saisi qu’il s’agissait d’une ruse, vous serez hors de portée.

domovoi et domovikha

En Russie, esprits de la maison qui se glissèrent dans les premières habitations humains et y restèrent. Ce sont des esprits bienveillants qui vivent sous le poêle ou au seuil de la cave. Quand une famille déménage, il est sage de placer un morceau de pain sous le poêle pour attirer Domovoi. Sa femme l’accompagnera mais elle loge dans la cave. Domovikha ne parle jamais mais on peut souvent entendre Domovoi pendant la nuit. Quand il murmure doucement, la famille peut être sûre que rien de désagréable n’arrivera. Mais s’il sanglote ou gémit, c’est un signe de malchance et, s’il pleure, il annonce une mort dans la famille.

Les humains voient rarement Domovoi et jamais Domovikha. Il paraît que c’est un petit être couvert d’un duvet soyeux, qu’on peut confondre avec un chien ou un chat. Le voir porte malheur et, s’il se montre, il vaut mieux que la famille cherche une autre maison.

duppy

Sorte de fantôme. Les habitants de l’ouest de l’Inde le raniment pour qu’il accomplisse certains services, habituellement des vengeances. On réveille un Duppy en répétant le nom d’un mort, sur sa tombe. Au bout d’un moment, le Duppy se lève et attend qu’on lui donne des ordres. Il est préférable qu’il soit un parent de celui qui l’appelle, sinon le fantôme peut attaquer au lieu d’obéir.

Un Duppy n’est pas vraiment capable d’accomplir des tâches utiles et, même quand on lui a donné l’ordre d’attaquer quelqu’un, il peut seulement souffler sur sa victime ou la toucher, ce qui la fera vomir ou entrer en convulsions. Quand il a réussi sa tâche, on le récompense en plaçant du rhum et du tabac sur sa tombe.

Celui qui craint le Duppy peut l’écarter en jetant des graines de tabac autour de sa maison.

forso

Fantômes d’îles situées au nord de l’Australie et de certains lieux de Nouvelle-Guinée. On voit très rarement un Forso mais on en ressent souvent les manifestations. La mort est une occupation ennuyeuse et le Forso se morfond dans sa tombe ou dans l’arbre où le cadavre est placé. Il passe alors son temps à empoisonner l’existence des vivants. Quand il y a un problème de relations humaines, on peut être sûr que le Forso est entrain de se rappeler aux bons souvenirs des hommes.

La meilleure façon de calmer les Forsos est d’aller souvent sur leurs tombes ou d’exposer les crânes et les os de ses ancêtres dans le village. Cela fournira de la compagnie aux morts, puisqu’on viendra les voir, et ils ne s’ennuieront plus.

gobelins

Les Gnomes, les Lutins, les Gremlins, les Elfes et les Leprechauns détestent qu’on les confondent avec les Gobelins. Les Fées se mettent en fureur lorsqu’on raconte que les Gobelins sont leurs amis. Ce sont tous des esprits de la terre, mais c’est la seule ressemblance qu’ils aient avec les Gobelins.

Les Gobelins viennent de France, où ils sont entrés par une crevasse des Pyrénées. Ils se sont vite répandus en Europe et pénètrent en Angleterre comme passagers clandestins d’un vaisseau viking. Les druides anglais les appelèrent Robin Gobelins, qui devint plus tard Hobgobelin.

Comme tous les esprits de la terre, ils ont forme humaine, mais aucun homme n’a cette expression de méchanceté dépravée et de ruse. Le sourire d’un Gobelin glace le sang. Le rire d’un Gobelin fait tourner le lait et tomber les fruits des arbres. Même une sorcière ne permettrait pas à un Gobelin de s’asseoir près de son âtre. Sans avoir vraiment peur, elle le considère comme un fléau.

Heureusement, leur capacité à faire le mal est limitée. A la différence de leurs lointains cousins les Gremlins, ils n’aiment pas les outils et les machines. Ils peuvent faire tourner la chance ou provoquer des cauchemars en se glissant dans l’oreille d’un dormeur. Ils adorent jouer des tours, par exemple faire tomber les seaux de lait, cacher les œufs des poules, souffler la suie des cheminées, éteindre les bougies dans une maison hantée et changer les panneaux routiers.

Les Gobelins sont doués pour le dessin, mais ils ne savent que dessiner les gargouilles, les serpents, les dragons et les basilics. Ils communiquent avec les mouches, les guêpes, les moustiques et les frelons : en été, leur passe-temps favori est de diriger es insectes vers des créatures à sang chauds, tels les humains et les chevaux, et observer ce qui se passe.

Ils harcèlent les chevaux dans l’écurie ou dans les champs. Lorsqu’on voit un cheval souffler, piétiner ou se rouler par terre, on peut être sût qu’il essaie de se débarrasser d’un Gobelin.

Les Gobelins n’ont pas de maisons ; ils infestent les creux moussus des rochers et les racines des vieux arbres, mais ils sont trop capricieux pour y rester longtemps. Les cris et les rires d’une bande de Gobelins complotant quelque méchant tour sont le signe, pour un humain, qu’il vaudrait mieux se tenir à distance.

hommes verts

Esprit malin de la campagne anglaise. On ne sait pas s’il s’agit d’un homme nu à chair verte ou d’un être fait de bois, avec des troncs d’arbres pour les jambes et le corps, et des branches feuillues pour les bras. Certains disent l’avoir entendu marcher dans les bois, faisant un bruit de feuilles et de branches qui craquent. Il est plus probable que l’Homme Vert marche sans bruit dans les bois touffus, camouflé par sa couleur et, qu’à l’occasion il tombe sur les bûcherons et les gares-chasses. Heureusement, il est assez timide et, bien qu’on sente sa présence dans une forêt, il ne se déplacera que s’il est sûr de ne pas être vu.

kappa

Nain, démon des eaux japonaises, ressemblant à un petit homme tout nu, avec une coquille de tortue sur le dos et des griffes aux mains et aux pieds. Il a une peau verdâtre, des yeux ronds, un nez en forme de bec et il sent lez poisson pourri. Sur le dessus de sa tête, il y a une dépression circulaire, comme une couronne, remplie d’eau.

Les ancêtres du Kappa sont les fantômes des gens noyés dans les rivières japonaises. Mais cette origine humaine ne lui inspire aucune pitié pour les mortels. Il guette ses proies, gens ou animaux, près des rivières, les attire dans l’eau pour les dévorer.

Cependant, il y a deux façons d’éviter les griffes d’un Kappa. L’une est de regarder attentivement l’eau pour l’apercevoir et de le saluer d’une révérence lorsqu’il fait surface. Il salue, lui aussi, et l’eau de sa couronne s’écoule au-dessus de la tête. Il est alors sans pouvoir jusqu’à ce que sa couronne soit de nouveau remplie d’eau. Cette ruse donne à l’être humain le temps de s’échapper.

L’autre méthode est de sculpter son nom et son âge dans la peau d’un concombre et de le jeter à l’eau. Le Kappa adorant les concombres, il se rappelle le nom de son bienfaiteur et l’épargne.

kashas

Goules malfaisantes du Japon. A la différence des Goules d’Arabie, les Kashas doivent voler les cadavres avant qu’ils ne soient incinérer. Parfois, ils sont si impatients qu’ils emportent même le cercueil. Pour effrayer les Kashas il faut garder soigneusement le cercueil et le cadavre et faire beaucoup de bruit avant l’incinération.

kelpie

Cheval d’eau des rivières écossaises. Les chevaux d’eau des lochs écossais sont appelés Ech-Ushkya.

Le Kelpie peut apparaître sous forme humaine ou sous forme chevaline. Dans le premier cas, il sort de l’eau, dégingandé et chevelu. Il attend le passage d’un cavalier, puis saute derrière lui. Le cavalier, terrorisé, est entouré par les deux bras poilus du passager qui le serrent et l’écrasent dans une étreinte mortelle. Il perd le contrôle de son cheval, qui galope comme un fou au bord du rivage jusqu’à ce que le Kelpie, fatigué, replonge dans l’eau.

Le Kelpie peut aussi apparaître sous la forme d’un beau cheval bridé qui attend sur le bord d’une route le voyageur fatigué. Mais si un homme ou une femme est assez fou pour enfourcher ce cheval, il se jette dans la rivière, nage vers les eux profondes et disparaît. Le cavalier qui ne sait pas nager se noiera.

Cependant, un Kelpie ne triomphe pas toujours. Une personne qui connaît ses habitudes peut amener une bride ordinaire avec lui et la mettre à la place de la sienne pour monter sur son dos. Le Kelpie travaillera alors pour elle et la bride du Kelpie pourra être utilisée à des fins magiques. Néanmoins, le propriétaire d’un Kelpie ne doit pas le garder longtemps, pas plus que la bride, ni même le faire travailler durement, sinon il sera maudit, lui et ses descendants.

Certains disent que les Kelpies mangent des êtres humains, mais il s’agit d’une confusion avec le Ech-Ushkya, cheval d’eau cannibale. Il apparaît sous la forme d’un beau cheval ou d’un poney facile à monter et à conduire. Mais qui chevauche un Ech-Ushkya ne peut plus redescendre. Le cheval l’entraîne au galop dans le loch et, le lendemain matin, on verra le corps du voyageur flotter sur l’eau.

La présence des Kelpies peut être détectée par leur habitude de gémir avant les tempêtes. Durant les tempêtes on peut les voir galoper à la surface de l’eau.

L’Each Ushkya, est appelé en Ireland le Aughisky, il est analogue au Kelpie, mais beaucoup plus dangereux. Après avoir transporter une victime involontaire dans l’eau, il l’attire au fond et dévore entièrement son corps, sauf le foie. Tant que le Each uisge est monté en intérieur, il est sans danger. Mais le moindre bruit ou odeur d’eau signifie la fin du cavalier. La créature peut prendre forme humaine, en général une jeune fille et il peut être reconnu seulement par les gouttelettes d’eau dans ses cheveux.

kilyakai

Ces démons qui hantent les forêts de Papouasie en Nouvelle-Guinée ont quelques ressemblance avec les populations tribales des hautes terres de l’Ouest, mais ils sont tout petits et desséchés comme des vieillards ; Ce sont peut-être des bébés qui ont vieilli sans atteindre la taille adulte, car les Kilyakai accroissent leur nombre en volant des bébés qu’ils dotent de caractères démoniaques.

Les Kilyakai volent aussi les cochons et provoquent divers fléaux, y compris la maladie. La Malaria, fièvre souvent mortelle, est causée par les flèches empoisonnées que les Kilyakai lancent aux gens qui traversent leur jungle.

leprechauns

cordonniers-fées qui fabriquent les souliers des Fées. Leur nom vient soit du gaélique luacharma’n qu signifie « Pygmée », soit de leith brogan qui veut dire « faiseurs d’un seul soulier ». La seconde étymologie est probablement la bonne, car on n’a jamais vu un Leprechaun ayant plus d’un soulier. Il cache l’autre, au cas où il devrait fuir quand un mortel l’aperçoit.

En général, les Leprechauns hibernent sous terre et ils sortent en été. Dans les lacs et dans les prairies, par un bel après-midi, on entend les petits coups de leurs marteaux. A la différence des autres Fées, un Leprechaun peut être vu facilement par les mortels. Ceux qui ont eu cette chance le décrivent comme un gai petit luron vêtu de vert, portant un bonnet rouge, un tablier de cuir et des souliers à boucles.

Les Leprechauns savent où se trouvent les trésors, et, pour cette raison, ils sont très recherchés. On peut les capturer, mais pas pour longtemps. Dès qu’un humain essaie d’interroger un Leprechaun, celui-ci lui jette sa tabatière à la figure. Après avoir éternué maintes fois, l’humain découvre que son Leprechaun à disparu.

leshy

L’un des multiples esprits des bois qui habitent les forêts du monde entier. Certains sont nuisibles, d’autres simplement malicieux. On peut toujours sentir leur présence. Quand vous vous enfoncez de plus en plus dans une forêt, l’impression d’être observé s’accroît. Vous pouvez alors être certain qu’un esprit des bois est sur vos traces. Il est inutile de vous retourner dans l’espoir de l’apercevoir. L’esprit des bois s’enfuira toujours très vite et se cachera derrière un tronc ‘arbre.

Le Leshy qui vit dans les sombres pinèdes des Provinces Baltiques, punit les voyageurs en les égarant. En hiver, il les suit pour effacer leurs traces dans la neige. A d’autres saisons, le Leshy leur fait paraître chaque arbre identique, de sorte qu’ils s’enfoncent de plus en plus dans la forêt.

Les forestiers affirment que le Leshy est un petit être maigre à la peau bleue, aux yeux et aux cheveux verts. Selon eux, il est facile de neutraliser son pouvoir : il suffit d’inverser ses chaussures et de mettre ses habits devant derrière. Cette astuce trouble le Leshy qui ne sait plus d’où vient sa victime, et celle-ci peut alors sortir facilement de la forêt.

lutins

Race d’êtres qui habitent dans le sud-ouest de l’Angleterre, surtout en Cornouailles. Leur origine est inconnue. Certains historiens pensent qu’ils sont arrivés en Cornouailles avec les Phéniciens et qu’ils ont ensuite gagné le Devon et le Somerset. D’autres affirment que les Lutins étaient les premiers habitants de l’Angleterre. Lorsque les Fées arrivèrent au temps de la conquête romaine, les Lutins les accueillirent aimablement mais, par la suite, craignant qu’elles ne prennent le pouvoir, ils leur firent la guerre et les forcèrent à quitter leurs trois comtés.

Les Lutins ne sont pas plus gros qu’une main, mais ils peuvent grandir ou rapetisser à volonté. Ils ont les cheveux roux, le nez retroussé et leurs yeux verts louchent. Mâles et femelles portent un habit collant, vert vif, excellent camouflage dans les pâturages de l’ouest de l’Angleterre.

Les Lutins sont de rusés fourbes. Ils adorent égarer les mortels, mais un voyageur peut facilement les tromper en mettant son manteau à l’envers. Parfois, ils perturbent si fortement un mortel qu’il n’en guérira jamais et errera dans la campagne en chantant dans une langue inconnue. C’est ce qu’on appelle l’enchantement des Lutins.

Les fermiers restent en général en bons termes avec les Lutins. Ils laissent des seaux d’eau dehors la nuit pour que les mères lavent leurs petits, mettent du lait sur la table à leur intention et nettoient l’âtre pour que les Lutins y dansent à minuit.

ménahunes

Esprits de la nuit aux îles Hawaii. Contrairement à de nombreux esprits de la nuit, ils sont plus serviables que dangereux. Comme les Brownies des îles britanniques, les Ménahunes apparaissent quand la maisonnée dort et ils font tout le travail ménager. Mais sont très pointilleux au sujet de leurs hôtes. Ils ne travaillent que pour des familles particulièrement agréables et sympathiques. Peu de gens ont vu les Ménahunes. On croit qu’ils ont des oreilles pointues, des cheveux noirs en désordre et de minuscules petits corps très agiles.

mimis

Esprit des rochers qui vivent sur les collines d’Arnhem, dans le nord de l’Australie. Ces petits êtres maigres logent dans les crevasses des rochers. Les Mimis ne sortent de leur cachette que pour chercher leur nourriture, essentiellement de l’igname et des racines mais, si passe un homme, ils peuvent décider d’en faire leur repas. Ils doivent faire très attention au temps lorsqu’ils sortent, parce qu’un violent coup de vent peut les balayer ou leur rompre le cou.

mopaditis

Esprits des morts qui hantent certaines régions du nord de l’Australie. D’habitude, les Mopaditis vivent en groupe, mais l’un d’entre eux peut s’isoler. Ce solitaire aspire à la compagnie et il tentera de voler l’esprit d’un vivant pur en faire son ami.

Un Aborigène qui traverse la brousse seul se rend très vite compte de la présence d’un Mopaditi. Lorsque les oiseaux se taisent, dans la chaleur de midi, et que les arbres ne bougent plus, le voyageur sent qu’un être invisible le traque. Malgré sa peur, il essaie d’effrayer le Mopaditi en chantant et en criant fort. S’il trouve une branche, il peut en faire une torche et l’agiter autour de sa tête, dans l’espoir que la fumée et les flammes le protégeront. S’il échoue, il essaie de se cacher jusqu’à ce que le Mopaditi ait perdu sa piste.

Mais un Mopaditi solitaire est si affamé de compagnie que, lorsque le voyageur revient au camp en titubant, son esprit est peut-être resté dans la brousse. Les sorciers tentent de le ramener dans son corps sans forces, mais ils y parviennent rarement.

nagas

Esprits indiens des serpents d’eau et de terre. Ils apparaissent quelquefois sous forme de serpents, d’autres fois comme des demi-humains avec une queue de serpent et, très souvent, ils prennent l’aspect de belles jeunes filles ; les Nagas sont regroupés dans une seule nation. Leur capitale est Bhogavati, une cité souterraine dans la chaîne de l’Himalaya (mais il semble qu’il existe d’autres cités souterraines), d’une grande splendeur, magnifiquement ornée de pierres précieuses. Les Nagas adorent les bijoux et les volent même aux hommes.

Les Nagas ont des pouvoirs surnaturels, importants comme, par exemple, de rendre un être humain invisible dans l’eau.

nagùmwasuck

Une tribu de Fées attachées aux Indiens Passamaquoddy des Etats-Unis. A la différence des Fées européennes, elles sont très laides. Elles en sont conscientes et tâchent de ne pas être vue. Elles portent un intérêt amical aux membres de la tribu qu’elles essaient d’aider en leur portant chance à la chasse, à la pêche et dans d’autres activités.

Les Passamaquoddy furent, pendant longtemps, fortement conscients de la présence des Nagumwasuck, mais ils savent à présent que la plupart d’entre elles les ont quittés. Il est probable que nombre de ces Fées partirent dans un canoë en pierre.

nains

Les nains sont de petits hommes et petites femmes que l’on confond souvent avec les gnomes. Il est pourtant facile de les distinguer car ils ont un corps tordu et une grosse tête.

Les Nains vivent sous terre mais ils sortent de temps en temps pour célébrer des mariages et des anniversaires. Ils se méfient des hommes mais, si le temps est mauvais, ils peuvent occuper le logis d’humains pour abriter confortablement leurs fêtes. Dans ce cas, le maître de maison et sa famille sont toujours invités à se joindre à la fête ; s’ils refusent, la malchance s’abattra sur la maison et ses habitants.

Les Nains sont des mineurs, des métallurgistes et des serruriers forts habiles. Les pouvoirs magiques dont ils disposent leur permettent de trouver les plus riches filons de métal précieux et d’en faire toutes sortes d’objets ou d’armes.

néréïdes

Nymphes de la mer Méditerranée, ce sont les filles de Nérée, dieu marin, fils de Pontos –dieu de la Mer- et de Gaïa, la Terre. Elles étaient au moins cinquante. Elles ont une certaine parenté avec les Ondines nordiques et, comme elles, sont très belles, mais n’ont pas de queue de poisson.

Quelques Néréïdes, comme Galatée et Thétis, occupent des positions importantes parmi les dieux.

Les Néréïdes passent leur temps à s’ébattre au milieu des vagues avec les dauphins et les Tritons qui accompagnent le char de Poséidon.

Les Néréïdes comme les Ondines, sont extrêmement vaniteuses.

nixes

Esprits des eaux habitant les sources et les rivières d’Allemagne. Ce sont des esprits masculins ou féminins ; les premiers se montrent rarement aux êtres humains. Les Nixes féminines sont d’une beauté éblouissante, avec de grands yeux bleus et un longue et blanche chevelure. Les jeunes filles nixes, assises au soleil sur le rivage de leur habitat aquatique, admirent leur reflet dans l’eau en se peignant. Dès qu’elles entendent un mortel approcher, elles disparaissent et l’intrus ne voit plus qu’une ondulation à la surface de l’eau. Quand il s’agit d’un beau jeune homme, il court le risque que la jeune Nixe tombe amoureuse de lui. Si cela se produit, il est perdu pour toujours. La beauté de la jeune Nixe le séduit et l’entraîne au fond de l’eau d’où il ne reviendra jamais.

Un destin différent attend celui qui s’approche furtivement pour jouir de leurs beautés. Dès qu’il a vu des Nixes, leur chant lui font perdre l’esprit et il n’est jamais plus le même.

nymphes

Belles jeunes filles qui habitent toutes les parties de la terre. Leurs noms sont différents selon les lieux. Les Dryades sont les Nymphes des arbres et des forêts ; les Napées, celles des bosquets et des prés ; les Oréades, celles des montagnes et des grottes. Les Nymphes qui vivent dans l’eau sont traitées séparément dans ce volume.

Les Nymphes ne remplissent aucune fonction particulière, si ce n’est de rehausser la beauté de la nature. Tout paysage est embelli par la présence d’une svelte Nymphe nue, cependant cette créature timide se montre rarement aux yeux des mortels. Une Dryade peut se changer en jeune arbre pour éviter d’être vue nue par un homme.

Les Nymphes ont une voix douce et charmeuse, si bien que leurs chants ou leurs conversations peuvent être confondus avec le gazouillis de la brise ou du ruisseau. Mais elles hurlent lorsqu’elles sont poursuivies par les Satyres et elle peuvent chanter des chansons inconvenantes lorsqu’elles participent aux fêtes de Pan. Elles dansent avec une grâce exquise et il est impossible de décrire l’enchanteresse beauté d’un groupe de Nymphes dansant pour accueillir le printemps.

Les Nymphes ont tant de temps libre qu’elles ont souvent créé des problèmes aux dieux et aux mortels soit par leur juvénile malice, soit par leurs innombrables aventures amoureuses.

2Complément2

Les nymphes des sources, des ruisseaux et des fleuves ou Naïades, filles d’Océanos, qui, grâce aux vertus purificatrices et régénératrices de leur eau sacrée, apportaient aux fiancés la fécondité. Certaines de leurs sources possédaient des propriétés curatives. >
Les cinquantes Néréides ou nymphes de la mer, mi-poissons, mi-femmes, personnifiant chacune un aspect des ondes. Elles s’amusaient par leurs danses et leurs évolutions, leurs parents Nérée et Doris, et les Tritons leur servaient de montures.
Les Océanides, filles d’Oceanos et de Thétys, qui résidaient dans les fonds marins inaccessibles.
Les Hyades, nymphes de la pluie, filles d’Océanos ou d’Atlas et d’Aethra, ou encore d’Hyas et de la nymphe Boétia. Elles étaient trois, ou quatre, ou cinq (on en compte parfois vingt-sept) ; mais la tradition la plus répandue en compte sept.
Les Hyades furent les nourrices de Zeus à Dodone, plus tard rajeunies par la magicienne Médée, elles portèrent Dionysos bébé sur le mont Nysa et le confièrent à Ino… Pour les soustraire à la vengeance d’Héra, Zeus les transporta au ciel parmi les constellations. Une autre légende raconte qu’à la mort de leur frère Hyas, tué par un animal féroce, leur douleur fut si grande que Zeus, ému, les plaça dans le ciel où elles continuent de pleurer. C’est pourquoi l’apparition des Hyades au lever ou au coucher du soleil annonce la pluie.
Les Oréades des montagnes, compagnes d’Artémis, qui ignoraient la peur et grimpaient allègrement le long des sentiers les plus escarpés.
Les Dryades et Hamadryades liées aux chênes. Les premières, qui survivaient à la destruction des arbres qu’elles protégeaient des vandales, pouvaient se déplacer, épouser des mortels. Les Hamadryades, d’origine arcadienne, naissaient et mourraient avec l’arbre qu’elles protégeaient. On les représentait par des femmes robustes dont le corps se terminait par un tronc et les racines d’un arbre.
Les cinquantes Danaïdes, filles de Danaos. Une légende raconte qu’elles épousèrent les cinquante fils d’Aegyptos et, que, sur l’ordre de leur père, elles égorgèrent leurs maris la nuit de leurs noces. Elles furent ensuite purifiées par Hermès et Athéna, se remarièrent et créèrent la race des Danéens. Elles furent tuées plus tard par Lyncée, envoyées en enfer où elles versent continuellement de l’eau dans un tonneau percé.
Les Méliades des pommiers, les Mélies des frênes, nées de la Terre et fécondées par le sang d’Ouranos mutilé par Cronos.
Les Limoniades des prairies et des fleurs.
Les Alséides qui fréquentaient les bocages.
Les femmes en couches invoquaient Egérie, nymphe du peuplier, épouse du dieu Virbius (identifié avec Hippolyte), qui conseillait le roi Numa dans le bois d’Aricie. Après la mort de ce dernier, Diane (l’Artémis des Grecs) la transforma en fontaine.
ohdows

Tribu qui vit sous terre en Amérique du Nord. Les Indiens ne les ont jamais vues parce qu’ils ne quittent jamais leur habitat souterrain, et on ne connaît pas vraiment leur aspect. On croit qu’il s’agit d’une race de petits hommes bien proportionnés, aux traits semblables à ceux des Indiens.

Les Ohdow ont des pouvoirs magiques qu’ils utilisent pour le bienfait de l’humanité et des animaux terrestres. Dans le sous-sol de leur monde se trouvent de gigantesques esprits de la terre, impatients de sortir pour profiter du soleil, mais qui risquent de dévaster le monde et de décimer ses habitants. Les Ohdows contrôlent ces esprits grâce à leurs pouvoirs mais, de temps en temps, ceux-ci se révoltent contre leur emprisonnement et cognent furieusement contre les murs de leurs cavernes. Jusqu’ici, les Ohdows ont toujours pu les soumettre.

ondins et ondines

Race d’êtes amphibies, probablement issus des côtes scandinaves, qui s’installèrent en Bretagne après avoir traversé la Manche à partir des côtes des Cornouiailles où les habitants les baptisèrent du nom sous lequel nous les connaissons : en anglais mer-maids ou mer-maeni (mélange de français et de saxon).

A partir des Cornouailles, ils étendirent leurs royaumes aux côtes occidentales des Iles Britanniques et, plus au Nord, en Ecosse et dans les pays scandinaves.

Les Ondins et les Ondines ont été aperçus sur d’autres côtes d’Europe (les Néréïdes de la Méditerranée sont simplement des cousines éloignées). Ils préfèrent l’eau froide et les côtes rudes et atlantiques de Grande-Bretagne et d’Irlande (où ils sont appelés merrows et merucha), les falaises et les fjords scandinaves.

Ils ont été également aperçus en Amérique du Nord et en Chine, par exemple, mais ils sont très différents. La théorie selon laquelle, cependant, ils seraient affiliés aux dugongs ou mantees est fausse.

Ils vivent dans et sous la mer, mais peuvent se sentir chez eux sur terre. Ils ont leur langage et leurs coutumes, mais sont aussi capables de parler la langue des habitants de la côte voisine. Ils aiment faire des voyages sur la berge, même si ce n’est que pour s’asseoir sur les rochers et peigner leurs longs cheveux. C’est pourquoi, ils vivent dans des eaux peu profondes.

C’est une race d’une grande beauté. Les deux sexes ont une apparence humaine au-dessus de la taille, et de poisson en dessous, avec une grande queue mais pas de nageoires. Au besoin, ils sont capables de changer leur queue en jambes humaines, pouvant ainsi marcher sur la terre ferme à chaque fois qu’ils le souhaitent. Ils n’ont pas d’âmes car ils sont probablement immortels, mais ils sont vaniteux et rancuniers. Ils ont des pouvoirs surnaturels comme celui de prédire l’avenir.

Les Ondines chantent très bien, mais elles ne sont pas bonnes cuisinières, elles négligent le travail domestique, devenant si vaniteuses qu’elles passent la plupart de la journée à s’admirer dans un miroir et à essayer de nouvelles coiffures.

pretas

Fantômes des Hindous assassinés dont le cadavre a été jeté sans qu’il y ait eu de cérémonie funéraire. Ce sont peut-être aussi des fantômes d’hommes tués par violence et dont les parents ont négligé de leur apprendre les rites que doit accomplir un homme de son vivant.

Les Pretas sont des hommes nus, d’aspect diabolique et qui se montrent sans pitié avec les vivants, surtout avec leurs parents. Ils peuvent les étrangler, les frappe à mort, les rendre fous de terreur ou les estropier. Il n’y a probablement aucun moyen de se défendre contre un Préta qui veut se venger.

rusalki

Esprits des jeunes filles noyées dans les rivières russes. Pendant les longs mois d’hiver, elles vivent au fond de l’eau et sous la glace. Quand le soleil d’été réchauffe les eaux, les Rusalki grimpent sur les branches des arbres du bord de la rivière et passent leurs vacances d’été dans la forêt.

Il existe deux espèces de Rusalki : les nordiques et celles du Sud. Toutes les deux sont dangereuses pour les hommes qui s’aventurent au bord de l’eau. Mais ces deux sortent de Rusalki agissent différemment. Les Rusalki nordiques, qui ont l’aspect de femmes nues et noyées, attrapent le voyageur innocent et l’entraînent vers les profondeurs. Là, elles le brutalisent et le torturent atrocement. Les Rusalki du Sud, ressemblant à de belles jeunes filles habillées de robes vaporeuses, séduisent les mortels en chantant des chansons et en les invitant à les rejoindre. Les hommes les suivent alors au fond de l’eau, le sourire aux lèvres…

Qui s’aventure sur les bords des rivières russes doit se protéger contre elles en portant un collier de feuilles d’absinthe. L’absinthe protège aussi tout ce que les Rusalki peuvent voler, endommager ou détruire.

En effet, les deux espèces sont également nuisibles pendant l’été. Elles peuvent détruire les récoltes avec des pluies torrentielles, déchirer les filets des pêcheurs, endommager les barrages et les moulins à eau, voler les habits que les femmes fabriquent pour leurs familles. Dans le cas d’une prolifération de Rusalki, on peut jeter de grandes quantités de feuilles d’absinthe à la surface des eaux.

taxim

Nom que l’on donne en Europe de l’Est aux non-morts. Ce sont les corps de mortels dont l’âme ne peut trouver le repos. D’habitude, une personne affligée de cette particularité parvient à sortir de sa tombe car elle est décidée à se venger du mal dont elle a souffert de son vivant. Tous les Taxim sont des hommes.

Il y a une grande différence entre un non-mort et un fantôme ordinaire. Le fantôme a l’aspect d’une ombre, ou bien il est transparent, alors qu’un Taxim a la répugnante apparence de quelqu’un qui est resté enterré quelque temps. En fait, une odeur infecte de pourriture précède le Taxim et avertit de sa présence. Mais tout dépend du temps pendant lequel il est resté enterré : parfois le Taxim peut se montrer plus présentable ou n’être qu’un ectoplasme qui traverse les obstacles sans rencontrer de résistance.

Un Taxim ne sort que pendant la nuit, pare que la lumière l’éblouit et qu’il ne peut pas aller bien loin. Il est assez facile d’échapper à un Taxim qui cherche à se venger. On peut affirmer qu’une maison a été abandonnée parce que ses occupants ont été menacés par des Taxims.

En général, un Taxim ne souhaite pas faire de mal à des gens qu’il n’a pas connus durant sa vie, mais son apparition terrifierait n’importe qui. Il ne cherche que la personne dont il veut se venger et c’est dans ce but qu’il fait, de temps en temps, une promenade nocturne. Bien entendu, son aspect et son odeur sont de plus en plus répugnants à chaque expédition. Un être courageux peut calmer un Taxim. Il n’a qu’à le suivre et le convaincre que la vengeance est une prérogative de l’être suprême, et que justice sera faite.

tritons

Ondins de la Méditerranée. Ils ressemblent aux Ondins des autres mers, mais sont moins séduisants d’apparence et de comportement. En plus de leur queue de poisson, ils ont le torse couvert d’écailles, des dents pointues, des doigts palmés avec de longues griffes. Comme les Ondins, ils peuvent transformer leur queue en jambes et venir sur la terre ferme.

Si les Ondins nordiques tombent parfois amoureux de femme, les Tritons eux sont trop frustres pour connaître la tendresse. Quand ils vont en bandes à terre, ils se conduisent plus mal que des marins ivrognes faisant la fête. Ils boivent n’importe quoi, attrapent les femmes qui passent à portée et se conduisent comme des vandales.

Etrangement, le vieux père Triton est un Ondin pacifique et bénéfique, à la différence de ses fils délinquants. Il a souvent aidé les marins en difficulté, notamment les Argonautes. Mais il peut aussi créer une mer houleuse en soufflant dans une trompette fabriquée à partir un coquillage.

Ses fils n’ont d’autre occupation d’accompagner Poséidon dans ses voyages océaniques. Soufflants dans leurs trompettes pour avertir de l’arrivée de Poséidon et de la nécessité de laisser le passage.

uldra

Ils sont le Petit Peuple de Laponie. Ils vivent sous terre mais sortent souvent, surtout en hiver, car leur rôle est de nourrir les ours et autres animaux hibernants.

Les Lapons sont des nomades qui parcourent les vastes étendues de neige. Parfois, quand ils plantent leur tente en peau de renne, ils entendent les Uldra bouger sous terre. Ils comprennent alors qu’il leur faut partir car ils bloquent l’accès à l’air libre du Petit Peuple. S’ils ne bougent pas, les Uldra les puniront en empoisonnant les rennes, ou en volant un bébé lapon et en mettant un bébé Uldra à la place. Les bébés Uldra ont de longues dents pointues et la figure couverte de poils noirs. On se demande par quel moyen une mère peut se laisser persuader de restituer un bébé humain et reprendre son propre enfant. Certains Lapons disent que le meilleur moyen est de battre l’enfant avec un tison pour que ses cris attirent la mère. D’autres affirment qu’il faut traiter le petit Uldra avec une grande tendresse pour que la mère, reconnaissante, vienne replacer le bébé humains dans son berceau.

vodyanoi

En Russie monstre des eaux, que l’on trouve surtout dans les réservoirs des moulins à eau. Les Vodyanoi détestent les moulins à eau car ils empêchent l’écoulement libre de l’eau. Ils essaient de les détruire ou de les mettre hors d’usage par la sécheresse. Mais ils passent la plupart de leur temps dans le moulin, où l’on peut les entendre grommeler, se plaindre et patauger autour de la roue qui tourne. Quand les eaux s’écoulent lentement et qu’il faut arrêter le moulin, le propriétaire peut essayer de calmer les Vodyanoi en noyant une personne innocente dans le réservoir. Il est clair que les Vodyanoi apprécient les sacrifices humains puisque, souvent, ils précipitent des gens au fond des réservoirs.

Les Vodyanoi ont une étrange façon de vivre liée au cycle de la lune. Ils deviennent vieux lorsque la lune diminue mais réapparaissent en pleine jeunesse avec la nouvelle lune. Il est difficile de décrire un Vodyanoi parce qu’il a de nombreuses apparences. Parfois il apparaît sous la forme d’un vieillard à la barbe et aux cheveux verts qui blanchissent quand la lune décline. Parfois il s’agit d’une belle jeune femme nue ou encore d’un poisson gigantesque couvert de mousse et d’algues flottantes, quand ce n’est pas d’un monstre aux yeux féroces ou d’une bûche. Il n’est pas étonnant que les mères russes interdisent le bord du réservoir des moulins à eau à leurs enfants.

wandjinas

Nombre de ces êtres vivent dans le nord de l’Australie depuis le Temps des Ancêtres. Avant l’arrivée de l’homme blanc, les Wadjinas apparaissent souvent aux Aborigènes qui les peignaient sur des rochers.

Un trait notable des Wandjinas est leur coiffe, une sorte de « casque spatial », accréditant l’idée que se sont des extra-terrestres qui, après avoir vécu un moment en Australie, retournèrent sur leur planète. On que les cratères de météorites australiens furent causés par l’atterrissage de leurs vaisseaux spatiaux. En fait les Wandjinas sont des esprits du temps qui contrôlent le climat, la fertilité et la prospérité du pays. Ils vivant à l’intérieur des montages et sortent pour changer la saison sèche en saison des pluies et vice versa. Ils ont des yeux mais pas de bouche, ce qui a fait croire qu’il étaient des extraterrestres. Mais si les Wandjinas avaient des bouches, ils libéreraient, en les ouvrant, tous les phénomènes météorologiques que contiennent leurs corps. Les Wandjinas ont un aspect humain, mais ils sont trois fois plus grands qu’un homme adulte. Ils sont noirs, rouges ou verts, ont de grands yeux aux cils lourds et portent différents types de coiffes en plus du « casque spatial ».

yakkus

Démons de la Maladie qui infestent le sous-continent indien. Chaque Yakku est le démon d’un des innombrables maux qui affligent l’humanité.

En général, les Yakku habitent des lieux sombres et inhospitaliers : Les cavernes peuplées de chauves-souris, les crevasses des rochers, les arbres creux, les jardins envahis de mauvaises herbes et les maison inhabitées. Ils ne les quittent que pour se mêler à la foule, dans les rues et dans les boutiques. Ils restent invisibles jusqu’au moment propice où ils se manifestent.

Un Yakku peut prendre l’aspect de tout animal, y compris l’homme. Le Yakku d’une maladie particulière peut choisir d’apparaître sous la forme d’un chien errant, d’un vautour, d’un chacal, d’un mendiant ou de tout animal à deux ou à quatre pattes. Parfois, il prend l’aspect d’une belle femme séduisante.

Chaque Yakku doit accomplir sa tâche à un moment précis du jour ou de la nuit. Alors il sort de sa cachette et prend une apparence inoffensive. Puis il attend sa victime. L’homme, la femme ou l’enfant qui s’approche peut voir un poulet picorer dans la poussière, mais soudain l’animal se change en Yakku. Cette épouvantable apparition, qu’elle ait lieu à l’aube, au crépuscule ou à minuit, terrorise tellement la victime qu’elle est aussitôt contaminée par la maladie que transmet le Yakku.

Les Yakku sont tous des acolytes du Grand Démon de la Maladie, Maha-Kola-Sanni-Yaksaya, qui a promis aux dieux d’épargner la maladie à l’humanité s’il recevait des sacrifices dont il puisse se nourrir. La famille d’un malade n’a qu’à lui offrir ces sacrifices, et le Yakku responsable de la maladie lui rendra la santé.