Tshuapa

Fier d’être un dragon

Contrairement aux autres dragons, nous ne détaillerons pas le passé, le présent et l’avenir de Tsuahpa, tout cela se mêlant harmonieusement dans une seule idée.

Tsuahpa est un individu étrange. Autant il peut être curieux et ouvert d’esprit sur un grand nombre de sujets, autant il en est un qui pourrait le rendre impopulaire auprès de nombre de personnes vivant sur cette planète.

Tsuahpa est fier d’être un dragon. Et pas qu’un peu. Pour lui, aucune race ne peut égaler les dragons. Même ses bâtards mi humains ne sont pour lui que des outils subalternes.

Ce n’est pas pour autant qu’il est xénophobe et transformerait en steak tout individu l’approchant, mais pour lui rien ne peut égaler la puissance, la beauté et l’intelligence du dragon moyen.

Et il a des arguments béton pour étayer sa thèse.

Aucune race ne peut se vanter d’avoir autant de diversité dans une même génération (s’il savait), aucune autre race n’a pu se reproduire avec tant d’autres (reptiles, mammifères et autres petits trucs pleins de jus rouge qui tache) et créer des individus plus rapides, féroces et puissants que ceux existant déjà.

C’est pour ces raisons très narcissiques qu’il s’est lancé à corps perdu dans l’étude du développement de sa propre race.

Et là, ça devient plus dur.

Tout d’abord, il manque de matière première.

Il est en effet difficile de demander à des frères paranoïaques de se laisser ausculter dans tous les sens pour pouvoir en tirer des conclusions qui ne les intéresseraient que peu.

De plus, le manque de recul historique dû à un long dodo, des parents absents et un père peu enclin à divulguer la moindre informations ne laisse que peu de marge de manœuvre.

D’où une approche détournée.

Si l’étude directe des dragons est impossible, des éléments peuvent être glanés en en étudiant les descendants qui eux se sont reproduit sur de nombreuses générations. Ou comment s’intéresser à Nessie et autres petites bébêtes du même genre.

La tâche est rude mais Tshuapa ne manque pas de volonté ni d’astuces pour parvenir à ses fins. Certes il avance à petits pas, certes ses allégations sont un peu fumeuses par moments, mais il avance plus dans la connaissance de sa race qu’aucun autre dragon de sa génération.

Sa théorie est qu’à chaque génération les dragons naturels naissent sous des formes différentes pour répondre à des besoins d’adaptation à l’environnement de mana. Les formes les mieux adaptées pouvant alors survivre.

Cette faculté d’adaptation se perdrait au moment où il y aurait accouplement avec une race inférieure au code génétique moins adaptable que celui des dragons et figerait alors une forme abâtardie de celle de ses parents.

Cette théorie, si elle peut paraitre étrange, a au moins le mérite de promouvoir sa vision du dragon.

Et c’est sans aucun doute cette vision qui le fait suivre son père. Qui d’autre qu’un dragon originel vieux de plusieurs centaines de milions d’années, véhiculant un savoir immense et ayant la puissance de plusieurs arsenaux nucléaires pourrait servir de chef et asseoir définitivement la suprématie de la race draconique ?

Et si la terre finit par être sacrifiée, les dragons sont la preuve que la vie est possible autre part et que des études au moins aussi intéressantes peuvent être menées.

Qu’arriverait-il si Tsuahpa quittait ses oeilllères ? Il se joindrait sûrement à Gwellarion dans une tentative ultime pour tout raser. Mais nous en saurons plus ultérieurement.

Quelques petits faits gardés bien secrets

Tshuapa voudrait bien étudier la race draconique (à ses yeux, la seule race valable). Mais il y a un gros problème : autant qu’il le sache, il n’y a aucune femelle dragon pure. Même avec toute la bonne volonté du monde, même si sa famille était d’accord, il lui serait impossible d’étudier une femelle dragon de pure race : sa maman est décédée, ses soeurs ramasseuses de mana ont disparue.

Alors, étudier une race en n’ayant sous la main que la partie masculine de cette dite race, on ne peut pas dire que se soit une étude très complète. Il y a les parents pourrait-on me dire, certes certains parents sont des femmes, mais aucune n’est de pure race. Il n’existe aucun équivalent du chromosome X chez les humains qui vienne directement d’une femelle (évidemment, la génétique draconique n’est pas la même que la génétique humaine, je parle du chromosome X uniquement à titre d’exemple).

Aors il eut une idée : les descendants des accouplements entre les femelles ramasseuses et les créatures préhistoriques.

C’est pourquoi, à l’heure actuelle, il les protège, les rassemble et les élève. Ainsi, il espère, par sélections et manipulations génétiques isoler le chromosome X féminin draconique. L’étape suivante sera d’affiner le travail jusqu’à pouvoir créer par clonage une véritable femelle draconique (du moins ce qui s’approcherait le plus possible d’une véritable dragonne de pure souche).

Dans l’optique, il travaille pour la science, mais en fait, dans son idée, une fois qu’il aura réussi à créer une vraie femelle dragon, il pourra avoir des enfants avec elle : des enfants qui seront ce qui se fait de plus proche de véritables dragons.

C’est bien évident un plan à longue, très longue échéance, la création d’une nouvelle lignée draconique....

Ce qui est assez drôle, c’est que son travail pourrait être beaucoup plus rapide s’il savait que sa mère est encore vivante, et que tous les dragons blancs sont ce qui s’approche le plus de ce qu’il recherche. Mais comme il pense que Toungouska est son frère, il n’a même pas pris la peine de s’intéresser aux blancs (le pauvre !).

On peut estimer que son travail sur la génétique des dragons peut potentiellement l’amener à découvrir des traces de manipulations. Cependant, qu’il découvre exactement ce qu’il en est et qui en est le responsable est une autre histoire.